La plupart des lecteurs lisent intégralement le chapô d’un article. Ces quelques lignes méritent donc qu’on s’y attarde. Méthodes et astuces pour un chapô qui accroche.
Inutile de nous bercer d’illusions : nos articles sont rarement lus dans leur intégralité. Cependant, la grande majorité des lecteurs, notamment des internautes, lisent dans sa totalité le chapô (ou chapeau), ce texte synthétique qui vient juste après le titre. Une bonne raison pour lui apporter le plus grand soin.
Une fois de plus, oubliez vos apprentissages scolaires. Le chapô n’est pas une introduction. Son but n’est pas, en général, de justifier votre papier, d’énoncer votre démarche. Son objectif doit être de fournir à votre lecteur, en quelques phrases, les principales informations à connaître. Autre fonction : il donne le ton de l’article. Sérieux ou léger, neutre ou engagé, il est en cohérence avec le contenu de votre texte. Neuf fois sur dix, le lecteur lit ensemble le titre et le chapô. Il est donc conseillé de les rendre complémentaires et de créer une continuité entre eux.
Le chapeau sous toutes ses formes
Il existe trois principaux types de chapô. Le plus répandu est le chapô informatif (également appelé « introductif », bien que ce terme, à notre avis, prête à confusion). Il contient le message essentiel, celui qui répond à tout ou partie des cinq grandes questions : who, what, where, why, when (qui, quoi, où, pourquoi, quand). Choisissez-le si votre priorité est de délivrer une information concrète à vos lecteurs. Si vous souhaitez plutôt attiser leur curiosité, vous opterez peut-être pour le chapô incitatif, très utilisé par la presse « people ». Également appelé « accroche », il attire l’attention par des éléments percutants. Mais n’oubliez pas tout de même d’indiquer l’idée générale du texte, d’en préciser l’angle. Enfin, le chapô de rappel est utile pour un article qui s’inscrit dans la continuité d’un ou de plusieurs papiers précédents. Il en reprend les principaux éléments.
D’autres chapô sont moins courants mais dignes d’intérêt car assez dynamiques. L’abstract consiste à reprendre un extrait de votre article. Quant au chapô interrogatif, il pose une question tout en dévoilant une partie de la réponse. Dans le cas d’une interview, le chapô peut être une citation de la personne interrogée ou une brève présentation de celle-ci.
Comme pour le titre, un chapô pertinent s’écrit une fois votre article rédigé. Faites court (entre 150 et 300 signes) et exprimez-vous clairement et simplement. Mais attention, un chapô très réussi suscitera une attente forte de vos lecteurs. Veillez à ce que votre article soit à la hauteur.